Découvrir le Zip Zap Circus

Aujourd’hui, 

je vous propose un post…

sur le cirque ! 


Le ZIP ZAP Circus, plus exactement, le cirque social venu d’Afrique du sud. 

C’est en 1992, avant la fin de l’apartheid, que la française Laurence Estève et son mari sud africain Brent Van Rensburg, revenus au Cap pour des vacances, décident finalement de rester dans le pays et de fonder le ZipZap Circus, l’un des tout premiers cirques sociaux du monde. 

Son principe est simple : permettre aux enfants des townships d'”oser rêver” et de bénéficier d’une éducation et d’une formation professionnelle gratuite, qui leur permettent de développer leur potentiel et leurs talents, de trouver à terme un emploi qui les fasse sortir de la misère – et souvent la violence – dans lesquelles ils ont eu la malchance de naitre. Leur offrir l’opportunité d’un avenir plus ouvert et d’une vraie insertion professionnelle.  

Les années passant, ZipZap s’est imposé comme le cirque le plus professionnel du pays et du continent. Ses équipes se sont produites partout dans le monde – 35 voyages ont été organisés depuis la création de l’ONG – et la qualité de sa proposition est reconnue internationalement.   

Ouvert à toutes et tous, l’association propose dix programmes d’aides et de soutien aux enfants en difficulté – notamment les enfants malades du SIDA – et cinq niveaux différents de formation aux arts circassiens (si,si, l’adjectif existe !).
Des débutants à la formation professionnelle, tous les enfants sont acceptés, à partir de 7 ans, quelque soit leur condition sociale et leur origine ethnique, qu’ils viennent des townships ou des quartiers privilégiés : le cirque devient alors un outil de mixité sociale et culturelle. 

Chaque année, ce sont près de 2000 enfants qui bénéficient de cet enseignement totalement gratuit. Si la majorité finit par abandonner en cours de route, certains progressent dans les échelons de la pyramide du changement jusqu’à atteindre le niveau pro. 

Dans tous les cas, les enfants auront été inspirés pour la vie. 

Car leur apprendre l’art du cirque, c’est aussi leur enseigner la solidarité, le travail en équipe, la persévérance, le sens de l’effort, l’humilité ou encore le respect. 
Le cirque est une grande famille et une école de la vie à lui tout seul. En visitant la ZipZap Academy, on en prend la pleine dimension : 
Les enfants n’apprennent pas seulement à jongler, marcher sur un fil, se contorsionner ou faire rire les autres. Ils se forment aussi à tous les aspects techniques, liés au son ou à la lumière par exemple.

L’organisation magistrale du management de l’association s’arrange aussi pour donner des cours de langue ou de comptabilité, aider les jeunes adultes à passer leur permis de conduire, indispensable à une vie indépendante, ou encore à leur obtenir des pièces d’identité, certains enfants n’ayant même jamais été déclarés à leur naissance. 
Enfin, l’académie proposant un système d’internat, ceux qui en bénéficient apprennent aussi à cuisiner – équilibré – la vie en communauté et le respect de règles de vie en groupe, souvent inexistantes dans leur éducation parfois chaotique. 


Une fois devenus adultes, ceux qui ont complété leur formation restent dans le domaine du cirque, en Afrique du Sud ou à l’étranger, d’autres intègrent le monde du spectacle au sens plus élargi, deviennent enseignants ou techniciens, pour l’association – qui emploie 20 personnes à temps plein – ou non. 
Certains continuent leur chemin sur des voies totalement différentes, grâce à la confiance en soi glanée durant les années passées au sein de l’association. 



La gestion quotidienne n’est pas facile tous les jours pour le couple qui pense à prendre sa retraite : la course aux dons, aux subventions de l’état sud africain, mais aussi aux aides internationales, aux partenariats – comme celui passé avec Woolworth, le Monoprix sud africain qui donnent chaque semaine ses produits périmés mais toujours consommables – exigent une énergie sans cesse renouvelée. 

Mais l’aventure en vaut la peine : en 25 ans, c’est la vie de plus de 10 000 enfants que l’association a changé. 
Une initiative qui laisse rêveur. 

N’hésitez pas à faire un tour sur le site, un don, ou à inscrire vos enfants à la formation. Vous pouvez aussi assister aux représentations régulières de la troupe : les prochaines auront lieu ce weekend, les 27 et 28 octobre prochain au ZipZap Dome, au centre ville !

Découvrir Table7

En fait, c’est pas vraiment un restaurant. 

C’est une cuisine. 


Un concept très original : 

C’est l’histoire d’un couple, Luke Wonnacott, un chef multi-récompensé dans des restaurants du monde entier, et de sa femme Katie, spécialisée dans l’événementiel. 

Ensemble ils viennent de créer cet espace, Table7, situé dans une toute petite impasse piétonne presque invisible au milieu de Manrose Street dans le quartier de Salt River, au Cap. C’est tout récent : cette partie de la rue vient d’être refaite à neuf, sous forme de petites unités. On y trouve des bureaux, des boutiques, des galeries, des cafés… C’est adorable. 

Et lorsqu’on entre dans Table7, on a l’impression de rentrer chez quelqu’un, pas dans un restaurant. 
L’endroit fait penser à un petit loft, c’est décoré comme une salle à manger à la maison, avec une immense table en bois toute en longueur et un bar central derrière lequel est la cuisine, entièrement ouverte sur la pièce. 

Cela ne fonctionne que sur réservations, pour permettre au couple de cuisiner au plus juste. Le reste du temps, ils font dans le conseil culinaire et le développement de menus pour les grands restaurants, ou le catering d’événements.  

Tous les jours à déjeuner du lundi au vendredi, c’est un menu avec trois plats au choix et un dessert que vous recevez sur votre téléphone, pour peu que vous vous soyez abonnés (pour les contacter, c’est .) Si vous voulez venir, il faut donc prévenir. 
Le soir, c’est un menu gastronomique à cinq plats qui est proposé, uniquement pour un groupe d’au moins seize personnes. 
Ils sont fermés le weekend, sauf événement spécial, sur mesure. 

En fait, ils font cuisine à la demande, en quelque sorte. 
De fait, lorsque l’on vient manger là, on a le sentiment d’être chez soi, de s’assoir à table ou au bar de la cuisine, entre amis, pour manger un morceau.

Et quel morceau !
Des produits impeccables, une décoration soignée, des saveurs préservées et gourmandes, un vrai plaisir. 

Pour vous donner l’eau à la bouche : rillettes de canard aux amandes et aux betteraves vinaigrées, un petit-plat végétarien de couscous au curry avec sa purée de chou-fleur et ses champignons rissolés, des salades, des jus de fruits frais à tomber par terre et des desserts irrésistibles… Tellement tentant… et délicieux, que j’en ai oublié de faire la photo… C’est vous dire.

  
Seul petit bémol : les portions sont vraiment petites. Mais comme les prix sont doux, vous pouvez tout simplement commander plusieurs plats. 

Bon appétit ! 

Découvrir Upper Bloem

Le coup de coeur 

gastronomique 

du week-end ! 


Situé au 65 de la Main Road à Green Point, ce nouveau restaurant vient d’ouvrir ses portes il y a quelques mois à peine dans un petit local tout en longueur, pas forcément très visible depuis la rue principale qui longe le quartier. 

Pourtant, il vaut vraiment le détour. 

Difficile de mal manger au Cap tant l’offre culinaire est diverse, riche et belle. 
Il est d’autant plus compliqué pour les talents d’émerger face à tant de concurrence. Mais cela ne semble pas être un problème pour Andre Hill, chef colored comme on dit ici – c’est assez rare pour le signaler – et étoile montante de la gastronomie sud africaine, qui s’en donne à coeur joie dans ce lieu ouvert spécialement pour lui par le patron du précédent restaurant où il officiait en tant que sous-chef. Celui-ci, fasciné et convaincu par les talents culinaires de son jeune protégé, a décidé de lui offrir toutes les chances de briller, cette fois seul en scène. 

Upper Bloem, “Fleur du Haut”, est une référence à la rue du même nom située dans Bo-Kaap, le quartier musulman à flan de collines de la ville où le chef habite, et d’où il observe souvent le port de Cape Town qui s’ouvre devant lui. 
C’est là qu’il puise son inspiration pour sa cuisine : à l’image du mix culturel exceptionnel de cet endroit unique au monde, ses plats sont un mélange entre les différentes traditions gastronomiques du Cap, les viandes grillées, les inspirations asiatiques et les épices, mêlées à des produits locaux et de saison. 
Une “experience terroir dans un environnement urbain”.  

L’ambiance est détendue, simple et calme, comme le menu : unique, sous forme de tapas, composé de trois plats d’influence cap-malaise, trois propositions végétariennes et de la mer, et enfin trois plats de viandes. Avec ou sans association de vins. 
Des quantités équilibrées mais généreuses, des saveurs simples mais authentiques et justes. C’est délicieux. 

Et non seulement c’est bon, mais c’est beau.
En quatre années passées au Cap, j’ai rarement vu tant de soin apporté à la décoration des plats : certains restaurants jouent ici de mises en scène grandioses à grands coups de nuages d’azote et de de vaisselle extravagante. Rien de tout cela au Upper Bloem. Juste une poésie magnifique qui donne l’impression que chaque plat est une petite oeuvre d’art à elle toute seule. 
Pour vous convaincre jetez donc un oeil aux desserts : 

Crème glacée d’orange, poudre d’épices et feuilles de curry 
Bouchées de caramel-chocolat aux noix et bonbon aux pommes et Frizzy Pazzy,
vous savez cette poudre qui claque dans la bouche !
Totalement régressif.
Sinon, petit tour d’horizon du menu, pour vous mettre l’eau à la bouche : 

Bouchées de cabillot, radis, curry et raisins
Oignons aux aubergines caramélisées et grenade
Crakers de patate douce, filet de Hake aux poivres 
Tandoori de carottes, yaourt au lait de chèvre, riz noir.  
Moules, oignons nouveaux et jus d’algues. 
Gateaux de petits pois et fèves, fromage blanc de Buffala
Côte de boeuf au chou-rave vinaigré, crumble de parmesan. 
Jambon de canard fumé et chou braisé
Petites pommes de terres frites trois fois, sauce au curry et aux épices
Attention ils sont fermés le dimanche et le lundi. 
Bon appétit ! 



Découvrir Up Cycles

J’aurais dû vous en parler bien plus tôt. 

Mais curieusement, 

je n’y avais jamais pensé !


Le vélo, c’est pas forcément votre truc, mais vous vous dites que c’est un peu comme l’utilisation de la fourchette, l’apprentissage de la natation ou de la lecture, et – à terme – conduire une voiture : il faut bien un jour ou l’autre l’apprendre à votre progéniture. 

C’est votre job de parent, en quelque sorte. 

Pour tous ceux qui vivent au Cap, qui ne pédalent pas comme ils respirent et qui n’ont pas investi dans d’onéreuses bicyclettes pour enfants ni même pour adultes, il y a UpCycles

Dans quatre endroits de la ville, à Camps Bay sur la corniche, au centre-ville, au Waterfront et sur la Promenade de SeaPoint, vous trouverez des stations de prêt de vélos orange, facilement reconnaissables.


Pas de dépôt de garantie, pas de paperasserie. 
Juste 70 rands à régler par vélo emprunté et par heure (tarifs dégressifs avec la durée de la location).

En moins d’une minute, vos bambins sont équipés de leur destrier de métal – avec ou sans roulettes, selon l’âge – du casque de protection qui va avec et hop, en avant dans les rues du Cap ou sur la Promenade et sa dizaine de kilomètres le long du splendide littoral de la ville. 


Ici, il faudra faire attention aux joggeurs et aux autres cyclistes…


… Mais globalement, rien de tel qu’un coup d’air marin bien iodé dans les poumons pour oxygéner leurs p’tits cerveaux et calmer vos p’tits nerfs de parents éprouvés. 

Ils ouvrent dès le lever du soleil (ça change donc toute l’année) et ferment lorsque celui-ci se couche sur l’océan ! 

Idéal pour défouler nos moutards le samedi matin ou profiter du soleil qui revient tout doucement sur le Cap.

Bon week-end à tous.

Découvrir An OoM : Outrage Of Modesty

Aujourd’hui les amis, 

je vous recommande : 
un bar à cocktails !


Et pas n’importe lequel. 

Un endroit assez exceptionnel qui s’appelle Oom, an Outrage of Modesty. 

C’est Noreen Dunzo, élue parmi le top 5 des meilleures bartenders féminins du monde en 2015, petit bout de femme singapourienne tatouée des pieds à la tête, qui chaque soir s’assure d’éveiller vos papilles à un nouveau genre de cocktails. 
Elle répète à l’envi que “les meilleurs sont les plus simples”. 
On voudrait bien la croire, même si en goûtant ses inventions, on comprend vite les limites de la formule et l’on imagine l’intense travail qui se cache derrière ses créations incroyablement originales et parfaitement équilibrées : la mixologie dans toute sa splendeur et sa créativité. 

Situé au 88 de la petite rue piétonne de Shortmarket street, dans le centre-ville du Cap, le lieu n’est pas identifié : aucun nom, pas de pancarte à l’entrée de ce bar fidèle à la tradition des speak-easy américains, ces discrets débits d’alcool planqués derrière des portes insignifiantes durant la prohibition des années 1920 aux Etats Unis, pour mieux échapper aux contrôles policiers. 

Une fois la cage d’escalier en briques montée, et la discrète porte de papier coulissante refermée derrière vous au premier étage, c’est une petite pièce à la lumière tamisée que vous découvrez devant vous.
N’hésitez pas à vous mettre au bar, c’est la meilleure place pour profiter du spectacle des cocktails en préparation, des effluves des infusions et des décoctions distillées devant vos yeux, avant de vous être servies. 

De fait, tout ce que vous goûterez ici devrait vous surprendre. 
Chaque année, le thème du menu change. Vous avez jusqu’à la fin du mois de septembre pour tester celui de l’année écoulée, très inspiré des épices asiatiques, même si tous les alcools utilisés – gins, rhums et whisky – sont locaux et fabriqués au Cap. 

Petit aperçu de ce que vous pourrez découvrir dans cet endroit insolite :  


DUNZO DESSERT
Limoncello, gin, vodka, meringue à la noix de coco, morceaux de coco grillés. 
Définitivement le plus féminin des cocktails proposés.  

PINA-TA
Infusion et jus d’ananas, gin, sirop de cannelle, citron vert, piment vert. Morceaux d’ananas séchés. Tellement exotique ! 

CREME BRULEE
Infusion de caramel, gin, vodka, jaunes d’oeufs et morceaux de caramel. 
Une véritable tuerie ! La plus gourmande des propositions du bar.

ROOIBOS LIT
Infusion de Rooibos – sorte de thé rouge typiquement sud-africain – gin, jus de citron, sirop de romarin. En général très apprécié par les hommes.  

TOM YUM SPICY/SOUR THAI
Tomates-cerises, citronnelle, zestes de citron vert, piment rouge, vodka.
Servi dans un bol, on s’y méprendrait presque, tellement ce cocktail ressemble à la soupe du même nom : en réalité, le plus (d)étonnant des cocktails du bar, tout en nuances et en surprises… Seulement pour les durs à cuir !  

THE TODDLER
Infusion à la camomille, whisky, miel, citron, cannelle, anis étoilée. 
Peut-être la plus classique des recettes proposées. Mais tellement harmonieuse et délicieuse…

L’ambiance y est détendue et sereine, simple mais chaleureuse comme la déco minimaliste mais enveloppante de ce petit espace confortable et accueillant :  

Pour les fans du peintre sud africain Chris Denovan. 

Attention pas de diner possible sur place, uniquement quelques petits tapas asiatiques vraiment légers. 

Le bar est ouvert tous les soirs, du mardi au samedi, à partir de 18:00. L’espace ne peut pas accueillir plus de vingt-huit personnes. Ça se remplit vite. Je vous recommande donc réserver. 

A tester de toute urgence !

Découvrir les fleurs du Namaqualand

Chaque année, 

inlassablement, 

le spectacle est magique. 


Je vous en avais déjà parlé il y a de cela trois ans – le temps passe si vite ! – en partageant avec vous quelques chichés colorés du West Coast National Park. 

Cette année je vous propose de découvrir la féérie du Namaqualand
Tous les ans, de mi-août à mi-septembre à la fin de l’hiver austral, pour peu que les pluies aient été généreuses, cette région aride de 440 000 km2 située à 400 km au nord du Cap, qui longe la côte atlantique jusqu’à la Namibie, se couvre subitement de splendides tapis de fleurs multicolores. 

L’un des spectacles naturels les plus inattendus et bucoliques du monde !

De fait, la présence de ces milliards de fleurs qui poussent simultanément chaque année aux mêmes endroits est entièrement naturelle. 

Une partie de cette zone appelée Richtersveld est d’ailleurs inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité à l’UNESCO, notamment du fait de ses 3500 espèces végétales uniques au monde. 

De nombreux endroits de ce territoire immense vous permettent d’observer ce spectacle étonnant, notamment les plus connus : la Skipad Wild Flower Reserve et la Goegap Nature Reserve. Il vous faudra plusieurs jours pour couvrir toute cette surface. 

Plus intimiste, en plein coeur du Namaqualand, la région de Nieuwoudtville : petit village idéal pour vous loger et rayonner dans la zone. 


Dans un mouchoir de poche, sa petite Flower Reserve, son Botanical Garden qui offre une dizaine de randonnées – de 30 minutes à plusieurs heures – au milieu des champs de fleurs, mais surtout l’adorable hameau de Matjiesfontein, situé à treize kilomètres de là, et la propriété privée de Papkuilsfontein, encore plus au sud, qui renferme à elle seule 1300 espèces dont 90 totalement endémiques au lieu. 

Une grande partie de ces fleurs sont des marguerites et des gazanias – blanches, jaunes, orange, mauves, bleues, rouges… – toutes deux membres de la famille des Asteraceae.

Ursinia Cakelifolia

Nemesia Anisocarpa

Senecio Cakilefolius
Felicia Australis
Osteospermum Pintant
Gorteria Diffusa

D’autres à celle des bulbes, à tubercules ou à rhizomes, qui en général se cachent sous ou entre les précédentes et sont donc moins aisément visibles  : 

Romulea Amena
Bulbinella nutans (jaunes)
Bulbinella nutans (blancs)
Babiana Vanzyliae
Ixia Rapunculoides
Lapeirousia Oreogena

D’autres encore appartiennent à la famille des succulentes et ficoïdes, des plantes grasses qui portent le nom de Vygie en Afrikaans. 

Conicosia Elongata

Quand vous passez tôt le matin ou en fin d’après-midi, vous pouvez ressentir l’impression curieuse que les champs sont vides de fleurs, voire que vous vous êtes trompés de région : c‘est en réalité que de nombreuses conditions sont nécessaires pour que toutes ces fleurs ouvrent leurs pétales !


En effet, elles ne se découvrent qu’entre 10:00 et 16:00, pourvu que le soleil soit de la partie et que la température extérieure soit supérieure à 16 degrés celsius. 

Approchez vous, très tôt le matin, pour observer de près, les boutons refermés et givrés par la gelée de la nuit :


La région est aussi riche en espèces de rapaces …


Ainsi qu’en sites pittoresques et grandioses : 

Waterval, chutes d’eau impressionnantes situées à 7 km au nord de Nieuwoudtville. 
La Kokerboom Forest, stupéfiante forêt de Quiver Tree, 24 km au nord de Nieuwoudtville.


Prenez donc trois ou quatre jours pour découvrir ce lieu sauvage d’une poésie rare, l‘idéal étant de faire vos réservations au moins six mois, voire un an, à l’avance, la région étant en ébullition durant cette période unique. 
Armez-vous également de patience et prenez le temps de marcher le longs des fleurs : au-delà des immenses tapis uniformes se cachent souvent des espèces rares ! Comme le safari pour les animaux, c’est une véritable chasse au trésor florale qui vous attend. 

Bon voyage ! 

Sauvons les otaries

A Cape Town, 

les questions de protection de l’environnement 

ne sont pas un vain mot. 


Entre la sécheresse et le rationnement historique de l’eau
La prévention des incendies de grande ampleur, récurrents et systématiques en été…
Les restaurants qui bannissent les pailles en plastique et vous proposent à la place des tiges de bambou…
Les poubelles triple de recyclage présentes à chaque coin de rue et de plage… Le Cap fait figure de “ville propre”, son image “nature” renforcée par le contexte exceptionnel dont elle jouit, construite tout autour du splendide massif de la Montagne de la Table encore totalement préservé. 

Les notions de protection environnementale sont palpables partout et les écoles, notamment celle des Jujutrépides, très actives sur la question.
Tancrède et Trystan ont donc souvent pris l’habitude, lorsque la situation se présente, de ramasser des détritus trouvés dans la rue pour aller les “ranger” à la poubelle. 

Cela faisait un certain temps que le sujet n’avait plus été abordé. 
Nous roulions tranquillement l’autre jour de retour de l’école, le long de la corniche qui longe l’océan pour rentrer à la maison, quand tout à coup Tancrède s’est écrié : 

– “MAMAAAAAN !!!! STOOOOOOOOOP !!!!!!

Devant le ton impérieux et extrêmement paniqué de mon fils j’ai immédiatement pilé, me déportant sur la bande de terre adjacente. 

– “QU’EST-CE QUI SE PASSE TANCRÈDE !?!?!?!?”

– “OUVR’ VIIIITE MA PORTE MAMAN !”

– “Mais enfin, chéri, pourquoi !?”

– “MAIS TU VOIS PAS !?”

– “?!?!?!?”

– “VIIIIITE MAMAN !!!! Y’A UN SAC PLASTIK’ ACCROCHÉ AU BUISSON ÀÀÀÀÀ Y’ VA S’ENVOLER ET TOMBER DANS LA MER SI ON LE RATTRAPE PAS TOUT DE SUITE, VIIIIITE !!!!!!”

Le coeur encore battant, partagée entre fierté et agacement, j’ai donc déverrouillé sa portière. 

Mon fils est descendu de la voiture, a récupéré le sachet et est remonté, bouclant sa ceinture d’un air soulagé. 
Tout en redémarrant, j’ai pris sur moi pour lui dire le plus calmement possible : 

– “Chéri. C’est très bien ce que tu as fait. Mais la prochaine fois ne crie pas comme ça, s’il te plait, tu m’as fait peur, on aurait pu avoir un accident, okay ?”

C’est alors que je vois mon fiston lever les yeux au ciel, le visage contrarié :

– “Oui Tancrède ? Tu veux me dire quelque chose ?!”

– “Bin. Oui maman. J’comprends pas c’que tu m’dis.”

– “Tu ne comprends pas que tu m’as fait peur et que, comme c’est moi qui conduis, c’est dangereux ?”

Affichant soudain une moue d’exaspération, il me dit d’un air las :

– “Mais maman ! Tu comprends pas qu’les OTARIES-qui-s’étouffent-dans-l-plastik’, c’est quand même BEAUCOUP PLUS ZIMPORTANT qu’ta voiture ?!?!?”

#CestSûr
#QuestionDePriorités

Découvrir Lionel Smit, le peintre et sculpteur sud africain

Cela faisait un moment 

que j’admirais ses toiles…


J’ai enfin eu l’occasion de le rencontrer et de visiter son atelier. 

Aujourd’hui je vous parle de Lionel Smit, trente cinq ans, né à Pretoria, probablement l’un des artistes contemporains les plus célèbres d’Afrique du Sud. 

Il est connu pour ses énormes sculptures et larges oeuvres picturales de visages, aux aplats de couleurs chatoyantes, reconnaissables entre mille :

Influencé par son père sculpteur Anton Smit, il a commencé à travailler l’argile vers douze ans mais a toujours été marqué par la présence du studio paternel, et a très jeune participé à l’organisation des expositions de son père, intériorisant tôt les exigences du métier d’artiste. 

Suite au divorce de ses parents durant son adolescence, il récupère le studio désormais vide et commence à développer son propre travail, jusqu’ici cantonné à la surface du sol de sa chambre. 

Peu après avoir intégré l’Ecole Professionnelle d’Art de Pretoria, il se fait renvoyer et décide alors de se lancer à corps perdu dans l’art et de se faire… Un prénom. 

S’il commence par des toiles de taille classique, au fond toujours très sombre…


… Il évolue rapidement vers les portraits XXL qui ont fait sa célébrité :


Des visages la plupart du temps métis, symbole pour lui d‘universalité : un peu de tous, et donc un peu de chacun. 


Il a beaucoup travaillé l’idée de la dualité qui exprime bien selon lui nos contradictions intrinsèques :


Il peint et sculpte surtout des femmes : il s’avoue influencé par l’art paternel, souvent féminin, et impressionné par la force tranquille qui émane d’elles, source d’une inspiration renouvelée pour ses portraits. 


La sérénité : presque tous les visages qu’ils produit portent cette (in)expression de calme paisible et impavide qu’il ne s’explique pas vraiment lui-même. Peut être pour permettre à chacun d’y plaquer son propre ressenti ? 

Et c’est bien une impression de tranquillité, de simplicité et d’accessibilité qui émane de cet artiste, capable de parler de son art avec un recul et une humilité étonnants lorsque l’on considère le succès international de sa carrière, qui ne se dément pas. 
Il est représenté partout dans le monde dans des galeries d’art à Londres, New York ou Hong Kong, et ses sculptures décorent maintenant plusieurs grandes villes de la planète. 

Il parle ouvertement de son inspiration, puisée aussi bien dans l’art traditionnel des Bronzes Béninois, que chez les grands classiques (De Vinci, Le Caravage, Michel-Ange…) ou les modernes (Picasso, Bacon, Freud ou Polock).  

A la différence de beaucoup d’autres artistes contemporains et notamment de son homologue Dylan Lewis par exemple, Lionel Smit ne fait pas du tout dans la conceptualisation de son travail et la recherche de sens derrière chacune de ses oeuvres. Chez lui, c’est l’art dans son expression la plus spontanée et sincère, sans post-rationalisation ni prise de tête intellectuelle : la recherche du beau et de l’émotion priment sur tout le reste. 

Il a l’habitude de travailler sur une dizaine d’oeuvres en même temps, qui lui permettent d’éviter de se lasser mais aussi de prendre le temps de réfléchir, et de garder la distance suffisante pour conserver une oeil frais sur chaque projet. Il apprécie particulièrement d’aller et venir entre peinture et sculpture, “deux langages très complémentaires du même art”. 


Son processus créatif semble continu, chaque nouvelle oeuvre le dirigeant vers une autre qui lui permet de s’essayer régulièrement à de nouvelles techniques : eau-forte, gravure, sérigraphie, lithographie, impression graphique et même esquisses sur Ipad. 



Les visites de son atelier à Somerset West, actuellement en plein déménagement, sont possibles, pour peu que vous vous y preniez plusieurs longs mois à l’avance, en contactant son équipe, ici

Bonne visite ! 


Découvrir le Cape Town Science Center

Loin de moi l’idée

de me plaindre de l’hiver capétonien.
Cette région du monde désespérant
depuis de longs mois
de voir enfin revenir les pluies bénéfiques
dont elle a tant besoin. 


Malgré tout, la réalité du quotidien reprend souvent rapidement le dessus, et c’est donc la saison durant laquelle les parents – l’air dépité et dubitatif devant les rafales d’eau qui s’abattent sur les vitres – se demandant comment occuper leur progéniture dont le stock d’énergie non dépensée atteint des niveaux dangereusement inquiétants. 

J’ai donc pensé, chers amis du Cap, qu’il pourrait s’avérer utile de vous signaler l’existence du CT Science Center, sorte de Cité des Sciences – toutes proportions gardées – relativement discrète au coeur de Cape Town. 
Situé au 370 Main Road à Observatory dans une vieil immeuble un peu désuet du quartier, ce sont près de 500 m2 de jeux et d’expériences, à travers 250 activités interactives, qui sont proposés aux enfants de tous âges. 

Chantier de construction aux briques et au ciment en mousse, à assembler pour fabriquer un dôme à taille humaine : 

Jeu d’échec grandeur nature :

Expériences de physique et de robotique, diverses et multiples :

Ateliers, schemas et maquettes autour de la thématique planétaire :



Espace de construction géante de lego :

Une cafétéria aménagée en coin salon permet aux parents d’attendre confortablement voire même – pour ceux qui disposent d’une capacité d’abstraction ultra puissante – de bouquiner, pendant que les enfants s’amusent et découvrent tout leur soul. 

Sachez également que vous pouvez organiser des anniversaires dans le centre, et aussi que des expositions spéciales sont régulièrement mises en place durant les vacances scolaires, histoire de stimuler la marmaille. 

De quoi les occuper facilement deux bonnes heures, pour 55 rands par personne. 

Ne vous inquiétez pas… Ça va passer vite. L’hiver. 


Découvrir le DARG

Responsabiliser, 

sensibiliser,

Aider…


Il faut s’avoir se l’avouer : nos enfants sont souvent très (trop) gâtés. 

En vivant dans un pays comme l’Afrique du Sud où bon nombre de petits sont orphelins et vivent dans le dénuement le plus total, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur l’éducation que l’on prodigue aux nôtres : jouets qui débordent des coffres, restaurants, activités et sorties permanentes, moindre souhaits exhaussés dans des délais record…

Ils en oublient parfois la valeur des choses et de l’effort. 

Et pour peu que vos mouflets soient comme les miens du genre à réclamer, en sus de ce qu’ils ont déjà, un chat-chien-poisson-rouge-hamster, à tout bout de champ… J’ai eu envie de vous proposer un bon-plan-lardons un peu original, en cette veille de weekend : faire faire à votre progéniture du bénévolat dans un refuge animalier.

Voilà. 

Et pour cela, le DARG – Domestic Animal Rescue Group – situé à Hout Bay est assez idéal : tous les samedis les volontaires de tous âges peuvent venir donner un coup de main. 

Pour les plus grands (18+ ans), promener et faire prendre l’air aux dizaines de toutous abandonnés ou maltraités que l’association se charge de soigner et reloger dans des foyers aimants. 

Et pour les enfants, diverses activités sont proposées, leur permettant de comprendre la responsabilité que représente la charge d’un animal domestique : 

Préparer les friandises pour chiens à base de beurre de cacahuètes et de croquettes vitaminées :


Câliner les chiots…


Jouer et distraire les jeunes chiens…


Mais aussi nettoyer les cages ou brosser les chats.

L’endroit est verdoyant et dispose aussi d’une petite ferme d’animaux nains (lapins, cochons, poules) et d’un potager qui ravissent les enfants. 


Avantage collatéral de la démarche : normalement, après ces quelques corvées, l’envie d’avoir un animal de compagnie à domicile devrait leur être passée.  

Il suffit de prendre rendez-vous. 
A vous de jouer.