Baby light my fire… Ou pas.

Pour la première fois 
depuis leur naissance,

les Jujus ont découvert 
le concept du feu de cheminée. 


Naturellement – je dirais même génétiquement ou congénitalement – c’est d’abord la joie et la fascination qui s’est emparée d’eux. 

Une fois retombées, c’est l’obsession – assez classique, je crois, chez les enfants – de… Jouer avec le feu. 

Vouloir faire comme papa, qui prend un malin plaisir à leur expliquer comment on fait, ce traitre…
Faire comme les grands…
Entendre le craquement si particulier des allumettes qui grésillent…
Admirer les flammes qui grandissent dans la cheminée et le bois qui s’embrase… 
Evidemment, c’est merveilleux. 

En plus, ça donne chaud.
Ce qui en ce moment, dans ce pays d’ours polaires où aucune maison n’est équipée de radiateurs ou de chauffages, est un argument non négligeable. 

J’avais alors bien compris que jusqu’au retour du printemps capétonien, qui ne devrait pas arriver avant la fin du mois de septembre, je devais donc planquer les allumettes en hauteur et redoubler d’attention…
… Et augmenter encore – si cela est possible – mon niveau de surveillance VIGIjujus, afin d’éviter de voir sous peu flamber la maison. 
Je me suis trouvée confortée dans ma méfiance naturelle lorsque par l’embrasure de la porte de leur chambre, je les ai subrepticement surpris en pleine séance d’entrainement-incendie…

Je suis alors discrètement entrée dans leur chambre en leur disant : 

– “Alors mes chéris, on prépare le feu de ce soir ?”

– “Bah oui maman, le soleil il va bientôt se coucher et là on va commencer à avoir trèèèès froid et tu vas nous mettre les capuches et les ‘saussettes, alors ‘faut qu’on soit prêts, tu comprends !”

– “Euh, oui, alors à ce sujet, bande de p’tits malfaisants, le feu, c’est SEULEMENT les grands qui touchent, hein, c’est la REGLE vous vous souvenez bien, n’est-ce pas ? JAMAIS JAMAIS JAMAIS vous n’essayez de faire pareil en vrai, on est bien d’accord ?!”

Et là, réponse tranchante de Tancrède : 

– “Mais ouiiiiiii maman, ça fait deux-vingt-quatre fois (ils ont du mal avec les centaines) que tu nous l’as dit, on a tout bien compris, le-feu-ça-brûle-tout-ça, et nous on joue seulement à faire semblant avec nos crayons, okay ? 
Alors maintenant tu sors de NOT’ chambre et tu nous laisse tranquille.”

Ou comment se prendre un ENORME vent, de la part de gosses de même pas 4 ans.

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